lundi 27 juin 2011

Voyage au bout de l'enfer...

Vendredi 24 juin : c'est le D Day, le grand jour où Nathalie et sa petite famille émigrent aux USA pour rejoindre Olivier. Je me souviens encore de ce soir de février où nous avons achetés, euphoriques, nos billets d'avions pour New York...

Il est 11h du matin, mon taxi a crevé sur le chemin qui nous menait à Roissy, mais finalement je ne suis pas en retard. je sors du taxi en courant avec mon petit bagage cabine pour mes affaires et ma grosse valise pour celles de Nathalie. Va t elle suffir?...
Je trouve toute la famille de Nathalie devant les stands d'enregistrement. Les enfants sont souriants, mais Hippolyte ne semble pas vouloir tenir en place. Heureusement, sa mamy s'en occupe parfaitement. La mission qui lui est confiée est claire : il faut l’épuiser!...

Après les différents transferts de fringues, cadeaux, et autres affaires d'une valise à l'autre pour essayer de ne pas dépasser le poids autorisé, nous enregistrons les bagages. On est en surpoids mais ça passe! Cette chance va t elle durer?!!!...

L'heure des séparations a sonné. Moment assez émouvant pour chacun, et Hippolyte semble montrer un réel besoin de rester dans les bras de sa mère. Mais je n'y prête pas particulièrement attention.

L'attente devant la porte d'embarquement est de courte durée, juste le temps de nourrir et de donner des calmants homéopathiques (de l'extrait de Camomille) à Hippolyte et de jouer avec Timothée en courant sur les tapis roulant.

Grâce aux enfants, nous pouvons doubler tout le monde et pouvons embarquer rapidement. Bonne surprise : il y a encore plus de place que nous ne l’espérions. Nous sommes en début de rangée, et l’hôtesse nous indique qu'elle instalera un berceau dès que nous serons en vol. Timothée est aux anges, à regarder Némo sur son Ipad et Hippolyte s'endort dans les bras de sa mère. Un voyage de rève en perspective?!...

14h20 : nous aurions dû décoller depuis dejà une heure. Il semble y avoir des problèmes d'enregistrement de passagers. Pleins de passagers changent de place, et il y a frequement des appels micros.

14h40 : nous décollons. Le commandant s'excuse du retard, et nous annonce qu'il va y avoir des turbulences pendant le vol...

15h00 : Hippolyte se réveille et semble grognon. Peu de sourire, quelques pleurs, un ou deux cris. Nathalie se lève et marche un peu dans l'avion pour le calmer. Timothée me demande quand est ce qu'on décolle. Je lui explique que nous sommes deja dans le ciel. Je lui mets des episodes de Barbapapa et je lance un film en VOD pour passer le temps.

15h30 : on nous sert le dejeuner. Hippolyte est enervé. Impossible que nous mangions ensemble, et impossible de nous balader dans l'avion car les hotesses servent le dejeuner. J'avale mon déjeuner en vitesse pendant que Nathalie tente de contenir son fils survolté.

15h40 : on inverse les rôles : Hippolyte hurle car il n'est pas dans les bras de sa mère. Je fais tout ce que je peux pour le calmer pendant que Nathalie tente d'avaler son dejeuner, la boule au ventre...

15h55 : Nathalie reprend son fils dans les bras, qui se calme vaguement. Timothée me demande quand est ce qu'on décolle et je lui explique une nouvelle fois que c'est déjà fait.

17h15 : mon film est terminé. Je l'ai interrompu une dizaine de fois pour des raisons diverses et variées, toutes directement dues au comportement d'Hippolyte. Nathalie n'a pas pu faire quoi que ce soit. Toute action autre que s'occuper très directement d'Hippolyte engendrent cris et pleurs de sa part.

18h00 : Nouvelle crise d'Hippolyte, plus forte que les autres. je le prends dans mes bras et fonce au fond de l'appareil pour essayer de le changer d'air. Les hôtesses s'appitoient sur mon sort et viennent me porter assistance mais rien n'y fait. Il est très difficile de le calmer.

18h30 : Il reste 3h de vol. J'ai réussi à m'assoupir 10/15 minutes. Nathalie a des poches sous les yeux. On est crevé. Et Hippolyte continue à s'agiter... Nos multiples tentatives de le mettre dans son berceau se sont avérées des échecs.

18h40 : mesure de désespoir : on tente de faire faire une overdose de camomille homéopathique à Hippolyte pour le calmer.

19h30 : Aucun résultat. Pire, Timothée commence lui aussi à en avoir marre. Il ne tient plus en place. Heureusement, on nous sert une collation.

19h40 : Timothée me vide son actimel sur le jean, tout en bougeant dans tous les sens. Il n'en peut plus, et nous non plus...

19h50 : Communication du Commandant de bord : "le traffic est surchargé à JFK, nous sommes contraints de réduire notre allure". Arggggggggggggggggggggg

20h50 : On commence notre descente sur New York. Hippolyte est hysterique. Il crie, pleure et se débat. Timothée me demande quand est ce qu'on décolle. Je ne craque pas. Pas encore en tous cas!...

21h30 : On se pose sans encombre à JFK. Les deux enfants sont epuisés et veulent sortir. Et nous aussi!...

21h35 : Nouvelle communication du Commandant de bord : "L'aéroport est saturé. Nous n'avons pas de porte où debarquer. Nous devons patienter".

21h40 : Timothée ne comprend pas pourquoi nous ne pouvons pas descendre, et me demande quand on va décoller... Hippolyte hurle. Nathalie immortalise ce moment par une photo (ci dessous)

22H30 : nous arrivons enfin à une porte de débarquement. Il FAUT sortir de cet avion. En sortant les bagages des coffres, je balaye du regard les passagers derrières nous. L’énervement, voire l’exaspération, voire la haine à notre encontre est palpable. Je tente un "je suis vraiment désolé pour le désagrément qu'a pu engendrer le comportement de nos enfants (oui, je sais, ce ne sont pas mes enfants Françoise!...)" L'un des passagers me répond sèchement et du tac au tac "des enfants comme cela, il faut leur donner des tranquillisants".

22h40 : On est sorti dans les premiers! du coup on est dans les premiers à se présenter à la frontière.

22h50 : J'ai oublié de mettre une croix sur les documents de Nathalie. Il faut refaire la queue...

23h10 : On est passé. Il ne reste plus qu'à récupérer les bagages pour rejoindre Olivier.

23h15 : Première panne du tapis roulant

23h20 : Deuxième panne du tapis roulant

23h25 : Troisième panne du tapis roulant

23h30 : Quatrième panne du tapis roulant

23h35 -> 17h35 : Nous sortons enfin avec nos bagages. Olivier est là. Il va pouvoir nous aider....

Joachim

PS : Note pour plus tard : Ne jamais prendre un avion avec des enfants en bas ages!





2 commentaires:

  1. Une vraie galère ... mais si bien racontée que l'on en sourit, il n'y avait rien de drôle pourtant.
    C'est quand qu'on décolle? Hi, hi, hi...

    Il ne faut plus y penser... bonne installation et bonne continuation.

    Bisous.

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  2. J'adore l'overdose de camomille!! La prochaine fois, il faudra essayer calendula plus quelques postures de yoga avant d'embarquer, ça se passera beaucoup mieux... Quand au passager qui suggère les tranquilisants, on lui propose de s'en avaler une petite demi-douzaine, ça pourra pas le rendre plus abruti(e)...

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